L’objectif de la France d’une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) et de 75% d’ici 2050 passe par la réduction de moitié de la consommation énergétique. Cette ligne de conduite concerne tout particulièrement le bâtiment, secteur qui doit réduire de 54% ses émissions de GES. Il est ici question des bâtiments neufs, mais aussi de l’accélération de la rénovation énergétique des bâtiments anciens. Un défi lorsque l’on sait que les trois-quarts des logements collectifs en France datent d’avant 1948 ! Comment la rénovation énergétique est-elle engagée dans les copropriétés ?
Dans le neuf comme dans l’ancien, des exigences énergétiques
Les bâtiments neufs sont d’ores et déjà soumis à la RT2012 (Règlementation thermique), qui impose ses normes pour le chauffage et la climatisation, la production d’eau chaude, l’éclairage ou encore la ventilation. En 2022, c’est la RE2020 (règlementation environnementale) qui entrera en vigueur, avec l’exigence de nouvelles performances énergétiques et environnementales.
Mais qu’en est-il des immeubles déjà existants ? Il est parfois difficile de s’y retrouver… Les diagnostics énergétiques obligatoires en sont un exemple. Sachant que l’un des principaux défis est l’éradication des passoires thermiques, les logements classés G seront interdits à la location dès 2023, ceux classés F à partir de 2028. Les diagnostics à réaliser en copropriété varient d’un immeuble ou ensemble d’immeubles à l’autre. Ainsi, une copropriété de moins de 50 lots dotée d’un chauffage collectif peut « se contenter » d’un Diagnostic de performance énergétique (DPE), quand l’audit énergétique s’impose aux ensembles de plus de 50 lots construits avant 2001. Une mise en copropriété ou une procédure d’insalubrité entraîne de facto un Diagnostic technique global (DTG), soit un audit énergétique, architectural et administratif.
La résistance thermique imposée pour les travaux
Les travaux en copropriété, décidés par le conseil syndical ou en assemblée générale, doivent répondre à des impératifs énergétiques. Ainsi, un immeuble dont le ravalement de façade concerne plus de 50% de sa surface est soumis à une obligation d’isolation thermique, par l’intérieur ou par l’extérieur. Symbolisée par la lettre R, la résistance thermique de la paroi doit alors être supérieure à 2,9 m².K/W. De même dans le cas d’une réfection de toiture, des seuils de performance sont exigés tant pour un plancher de combles perdus que pour des combles aménagés ou une toiture terrasse.
Les dérogations à l’obligation de travaux peuvent elles aussi semer le trouble : contraintes juridiques, risques de dégradation du bâti, contraintes architecturales ou économiques comme un taux de rentabilité interne (TRI) supérieur à dix ans nécessitent l’intervention d’experts de chacun de ces domaines.
Une rénovation énergétique, des bénéfices pour les copropriétaires
Au-delà des travaux obligatoires, les copropriétés peuvent décider d’elles-mêmes de procéder à une rénovation énergétique, qui bénéficiera tant à l’environnement qu’aux propriétaires et aux locataires par l’allègement de la facture. Il s’agit à la fois de mettre un terme aux déperditions – les pertes d’énergie par la toiture, les murs, les ouvertures, les ponts thermiques ou la ventilation – et de diminuer la consommation par l’isolation et des installations plus performantes – via l’amélioration des équipements.
Quel éclairage choisir pour les parties communes ? Quel système de chauffage et de production d’eau chaude est le mieux adapté ? Quels sont les avantages et les inconvénients des ITI (Isolation Thermique par l’Intérieur) et des ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) ? De multiples questions se posent aux copropriétaires désireux de profiter des bénéfices d’une rénovation énergétique – entretien et requalification de la copropriété, économies d’énergie, amélioration du confort thermique et de la qualité de l’air, mise en conformité avec les normes et réglementations -.
À Lyon, l’accompagnement d’Ecoreno’v – Copro
Face aux enjeux et dans le souci d’accompagner les copropriétaires souhaitant ou devant réaliser des travaux de rénovation énergétique, la Métropole de Lyon a lancé le dispositif Ecorenov’. Il est placé sous la houlette de l’ALEC, l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat, qui a pour mission « d’aider les collectivités, les promoteurs, les bailleurs, les copropriétés, les professionnels du bâtiment et les particuliers à intégrer la question énergétique et la problématique environnementale dans leur projet ».
Pour les copropriétés, l’ALEC intervient à trois niveaux :
- La formation des conseillers syndicaux
- Des réunions inter-copropriétés de sensibilisation à la rénovation énergétique
- L’accompagnement gratuit des projets de rénovation (audit énergétique, programme de travaux, recherche d’aides financières…)
Avec Ecoreno’v, l’ALEC se positionne comme l’interlocuteur incontournable des copropriétés dans leur projet de rénovation thermique performante. Une fois les travaux décidés par le conseil syndical ou en assemblée générale, ou simplement si les copropriétaires envisagent des travaux sans vraiment savoir lesquels engagés, il suffit de prendre rendez-vous auprès d’Ecorenov’-Copro(1) pour commencer l’accompagnement et se simplifier la rénovation énergétique.
(1) Tél : 04.37.48.22.42 – Email : copro@alec-lyon.org